Portrait d'Estelle BIGOT - Thèse 1ère année - Promotion 2017

1. Bonjour Estelle, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Estelle BIGOT j’ai 23 ans. Je suis issue de la promotion 2015-2017 de l’IUT et depuis je suis restée sur Clermont-Ferrand.
2. Quel est ton métier actuel ? Et depuis combien de temps l’occupes-tu ?
Je viens tout juste de débuter ma thèse en recherche et développement en cancérologie qui se terminera en septembre 2024. Mon travail porte sur le développement d’un kit de détection et de quantification d’une protéine appelée P-gp qui est connue pour induire un phénotype de chimiorésistance. Ces travaux ont pour but de s’appliquer à des échantillons issus de prélèvements de patients atteints de cancer.
3. Peux-tu nous présenter ton parcours de formation post-IUT ?
Après le DUT j’ai réalisé deux ans de Licence sciences de la vie parcours Biologie cellulaire et physiologie (2ème année et 3ème année) puis j’ai intégré le Master Ingénierie de la santé parcours Diagnostic Biomédical proposé à l’IUT de Clermont. Durant ce master j’ai eu l’opportunité de réaliser ma deuxième année en Alternance dans un consortium mêlant un laboratoire de recherche UMR 1240 Inserm/UCA IMoST et deux sociétés privées BIOMARQUEURS et BIOPASS. Cette alternance a ensuite débouché sur mon contrat de thèse actuel. Mes travaux d’alternance constituent les résultats préliminaires de ma thèse c’est donc pour cela que mes prochaines réponses seront plus issues de mon expérience en tant qu’alternante assistante ingénieure qu’en tant que doctorante.
4. Selon toi, s’il existe plusieurs voies pour y parvenir, est-ce le meilleur parcours pour accéder à ton métier actuel ? Si oui pourquoi ? Et Si non quelle est selon toi la meilleure voie pour accéder à ce métier ? Aurais-tu un conseil à donner à un étudiant actuel pour réussir cette formation ?
Pour accéder à une thèse après un DUT, il faut continuer en 3ème année de Licence puis intégrer un Master et enfin postuler à un sujet de thèse en trouvant un financement. Personnellement, après le DUT j’ai été en 2ème année de Licence cela rend le parcours plus long mais pas moins intéressant ou bloquant cela a été pour moi une bonne expérience. Ce qu’il faut pour réussir c’est de ne surtout pas abandonner ni se laisser aller. Chaque formation a son rythme de travail et ses méthodes d’enseignements (plus de travail de groupe, ou à l’inverse énormément de travail en autonomie ou bien une proportion de cours magistraux beaucoup plus élevée que de travaux pratiques…). Ce qu’il faut c’est rester adaptable et motivé.
5. Est-ce « facile » à l’heure actuelle de trouver un poste similaire ? Quel est l’état du marché de l’emploi ?
Il n’est pas facile d’obtenir une thèse peu de financements sont proposés. La plus grande source de financement reste l’école doctorale mais il faut être prêt pour le concours. Le concours est assez stressant, il faut bien se préparer avec énormément de connaissances bibliographiques. J’ai eu de la chance d’obtenir un financement autre que par l’Ecole Doctorale grâce à mes chefs d’équipe qui m’ont fait confiance pour ce poste.
6. Qu’est ce qui t’as poussé vers ce métier et qui te motive chaque jour ?
Depuis très longtemps l’Oncologie est pour moi un domaine de santé publique majeur qui nécessite toujours plus d’innovations en terme de prévention, de diagnostic, de traitements et de suivi des patients. Mes travaux de thèse conduiront à terme, je l’espère, à développer un outil biotechnologique qui pourrait grandement améliorer le choix des traitements administrés aux patients en servant de test d’aiguillage pour les médecins. De savoir que mon travail vise à faire gagner un temps précieux à des patients est ma motivation principale tous les matins.
7. Selon-toi quelles sont les principales qualités dont il faut faire preuve pour occuper ce poste ?
Selon moi pour être un bon doctorant il faut principalement avoir une bonne organisation. Sans organisation il est très compliqué de réussir à tout gérer en même temps : les expériences et analyses de données, les recherches bibliographiques qui doivent se faire tout le long de la thèse, les congrès, l’écriture de publication, l’écriture de demande de financement et bien d’autres encore que je n’imagine pas à l’heure actuelle. Ensuite, pour moi il est nécessaire d’être bon pédagogue et d’avoir un certain sens managérial afin de pouvoir dans un premier temps avoir une bonne relation d’équipe et également de pouvoir donner des cours aux étudiants ou bien encore avoir en charge des stagiaires. Je pense qu’il faut également avoir une bonne capacité de remise en question déjà dans un premier temps pour trouver quel est le problème dans une manip pour améliorer les résultats obtenus mais également de l’appliquer à une étude d’article ce qui permettra ainsi d’améliorer au fur et à mesure de l’expérience son esprit scientifique.
8. Quelles sont les principales difficultés qui peuvent être rencontrées dans ce métier ?
Réponse : Faire une thèse n’est pas chose facile, il faut être prêt à ce que la charge de travail soit nettement augmentée et bien plus précise que durant nos études précédentes. Le plus dur dans une thèse je pense est de ne pas baisser les bras. Durant mes travaux d’alternance j’ai passé environ 3 mois à essayer de mettre au point une technique de marquage c’est-à-dire de nombreuses expériences faites refaites et re re re re refaites pour essayer d’avoir de beaux résultats ! Accepter l’échec, savoir se remettre en question, ne pas baisser les bras facilement et savoir déléguer sont clairement des choses compliquées à faire mais il faut les faire pour finalement réussir à avoir ce que l’on veut !
9. Quelle est ta meilleure et/ou ta pire expérience dans ce métier ?
La meilleure expérience restera à jamais la bonne entente qu’il y a avec mes collègues de travail sans cela les journées seraient nettement plus longues !
Ma pire expérience jusqu’à présent a été mes manips de colocalisation qui ne marchent pas enfin si mais un jour sur deux, hors week-end et jours fériés. Mais grâce à mes collègues de travail ces moments de galères paraissent presque « facile » !
10. Aurais-tu une anecdote marrante/surprenante qui t’est arrivée au travail à nous raconter ?
Pour mes travaux j’ai besoin d’échantillons patients et pour cela je suis en collaboration avec le Centre de Lutte contre le Cancer Jean Perrin qui me contacte dès qu’une pièce opératoire ou une biopsie peut être inclue dans mes travaux. Lors de ma première récupération j’étais avec une de mes collègues dans le service d’anatomopathologie, la pièce opératoire arrive et l’anatomopathologiste nous détaille toutes les structures, leur façon de faire etc. J’étais fascinée par le tissus, la différence entre les parties tumorales et saines, la structure de l’organe et lorsque je me suis retournée vers ma collègue je l’ai vu toute blanche avec un très sérieux dégoût. Elle m’a prise pour une psychopathe pendant environ deux semaines et ne veut plus jamais revenir avec moi ! ^^
11. Aurais-tu un dernier message à transmettre aux anciens comme aux étudiants ?
Bon courage à tous dans vos études ou dans votre vie professionnelle ! L’important restera toujours de faire quelque chose que l’on aime peu importe les difficultés pour y arriver !
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