Portrait d'Alexandra MASSE - Technicienne supérieure - Promotion 2018

1.       Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour à tous, je m’appelle Alexandra Massé et j’ai 23 ans. Je suis issue de la promotion du DUT 2016-2018. Et une clermontoise qui n’a jamais réussi à quitter son Auvergne chérie très longtemps.

2.       Quel est ton métier actuel ? Et depuis combien de temps l’occupes-tu ?

Je suis technicienne en biologie dans une entreprise privée BIOPASS de R&D qui travaille principalement sur le développement d’outils biotechnologiques et précliniques pour une optimisation des traitements et du diagnostic du cancer du sein. Je suis sur un projet de développement et production d’un milieu de culture sans sérum.

Mon entreprise est en collaboration avec une autre société BIOMARQUEURS et un laboratoire public, UMR 1240 IMOST, clermontois tous les deux. Nos locaux se situent à l’IUT de Clermont-Ferrand. Ça fait deux ans maintenant que je suis dans cette entreprise, j’ai débuté avec un CDD d’un an pour être titularisée par la suite.

3.       Peux-tu nous présenter ton parcours de formation post-IUT ?

Mon parcours post-IUT est assez simple et classique, je voulais avoir un Bac+3 pour avoir un diplôme reconnu au niveau européen. Je me suis donc tournée vers une licence professionnelle ; j’ai réalisé la formation Bio-industries et Biotechnologies que propose l’IUT de Clermont-Ferrand. Grâce à une des responsables de la licence professionnelle qui nous proposait des offres pour des alternances partout en France et sur des sujets variés, j’ai effectué une alternance dans le monde de la recherche en cosmétique à LVMH Recherche/Parfums Christian Dior à côté d’Orléans.

4.       Selon toi, s’il existe plusieurs voies pour y parvenir, est-ce le meilleur parcours pour accéder à ton métier actuel ? Si oui pourquoi ? Et Si non quelle est selon toi la meilleure voie pour accéder à ce métier ? Aurais-tu un conseil à donner à un étudiant actuel pour réussir cette formation ?

Je trouve que ma licence professionnelle en alternance m’a permis d’acquérir des connaissances et un apprentissage du monde du travail qui m’ont beaucoup aidé à accéder à mon métier actuel. Le fait d’avoir fait une alternance m’a permis de faire une transition moins brusque que si j’avais seulement fait un stage dans le monde du travail.

5.       Est-ce « facile » à l’heure actuelle de trouver un poste similaire ? Quel est l’état du marché de l’emploi ?

A vrai dire et sans vouloir dire de bêtises, je sais que le nombre d’offres d’emploi en tant que technicien de recherche est assez important. Toutefois, les postes sont souvent très précis sur le profil recherché ce qui peut compliquer la recherche d’emploi étant donné que les places sont assez chères et très demandées.

6.       Qu’est ce qui t’as poussé vers ce métier et qui te motive chaque jour ?

J’ai effectué un stage en recherche en Procréation Médicalement Assistée à la fin du mon DUT où j’ai pu goûter au monde de la recherche et je n’ai jamais réussi à décrocher. J’ai tout de même travaillé pendant une période dans un laboratoire d’analyses médicales mais malgré que j’ai apprécié ce poste, il me manquait du challenge et de la réflexion scientifique.  C’est donc pour cette raison que j’ai voulu devenir technicienne de recherche.

7.       Selon-toi quelles sont les principales qualités dont il faut faire preuve pour occuper ce poste ?

L’une des principales qualités qui est à mes yeux très importante pour occuper ce poste c’est de savoir travailler en équipe ; on se rend vite compte que si tout le monde participe à aider les autres, on avance plus facilement et plus rapidement. Il faut aussi savoir se remettre en question et accepter les critiques lorsqu'elles sont constructives bien sûr. Il est indispensable de savoir revenir en arrière dans une réflexion si à un moment on rencontre un problème et ne surtout pas se bloquer. Et les dernières qualités que je pourrais citer (en soit je pense en écrire encore et encore) sont la motivation et l’appréciation de son métier. Les deux sont liées, si on n’apprécie pas ce que l’on fait au quotidien ça va impacter sur notre motivation et sur la qualité du travail que l’on fera.

8.       Quelles sont les principales difficultés qui peuvent être rencontrées dans ce métier ?

Pour moi, la principale difficulté c’est la Biologie en elle-même. Il s’agit d’un domaine qui peut nous réserver des surprises donc il n’est pas rare d’avoir des contretemps ou des difficultés qui n’étaient pas prévues au programme.  Il faut vraiment savoir être très organisé. Des fois, on peut passer des mois à faire et refaire des manipulations sans comprendre pourquoi cela ne marche pas.  Pour ma part, j’ai eu aussi des difficultés du fait de devoir sortir de ma zone de confort. Je suis dans une entreprise qui commercialise depuis quelques mois seulement, un de nos produits (bientôt nous allons en avoir deux à proposer sur le marché !), ce qui a été le plus dur c’était vraiment d’être multitâche au tout début. Quand je dis multitâche je ne parle pas au niveau technique seulement, j’ai de la chance de pouvoir participer à des tâches qui ne concerne pas que la Biologie. En effet, j’ai appris comment fonctionne une vente et de toute la logistique auquel j’ai participé pour permettre que tout se passe correctement. Et en parallèle de ça, je devais mener mon projet avec les manipulations et gérer les stocks de réactifs et de consommables.

9.       Quelle est ta meilleure et/ou ta pire expérience dans ce métier ?

Ma pire expérience a été que durant les 6 premiers mois où je suis arrivée dans mon entreprise actuelle je n’arrivais pas à produire un milieu de culture correct avec les performances que nous voulions. Je me suis mis beaucoup de pression et c’était très compliqué pour moi d’essuyer des échecs répétés. Et en soit, ma meilleure expérience « efface » ma pire car au bout de ces 6 mois, grâce à de nombreuses discussions et réflexions avec l’équipe et de nombreux tests tout s’est débloqué. Le produit final de mon projet a été par la suite commercialisé. Quand on voit enfin les choses se concrétiser, on oublie rapidement les coups durs.

10.   Aurais-tu une anecdote marrante/surprenante qui t’est arrivée au travail à nous raconter ?

C’est plus mes collègues qui ont rigolé sur le coup, moi j’ai mis quelques minutes à en rigoler mais je devais filtrer une solution colorée bleue avec une seringue. Je ne sais pas comment j'ai réussi mais j'ai fini par faire une mauvaise manipulation qui s’est terminé par l’explosion de la seringue. J'ai fini recouverte de tâche bleue en mode Schtroumpf (on dit merci à la blouse de m'avoir sauvé une partie de mon haut). Ce moment a été immortalisé bien sûr où j'expose fièrement mon œuvre d'art.

11.   Aurais-tu un dernier message à transmettre aux anciens comme aux étudiants ?

Je pense qu’il est vraiment nécessaire de s’entraider, pour les étudiants ne pas hésiter à venir discuter avec les anciens pour connaitre les parcours qui sont tous différents que chacun a pris. Pour les anciens, j’ai hâte de pouvoir échanger avec vous pour moi aussi connaitre vos parcours et apprendre vos différentes expériences.