Les possibilités d'Études post-IUT et plus

Bonjour à tous, 

Comme chacun le sait, une nouvelle année scolaire rime souvent avec orientation. L’équipe Alumni a donc décidé d’écrire un premier article pour t’aider à prendre cette décision difficile. Tu trouveras donc une partie des choix qui s’offrent à toi à la fin de ton DUT ou après d’autres études complémentaires. Bonne lecture !

Après un DUT, tu peux choisir de :

1. Réaliser un second DUT

C’est ce qu’a décidé de faire Clothilde, la vice-présidente de l’association. Après un DUT Génie Biologique, option Environnement, elle s’est dirigée vers le même DUT mais option Analyses Biologiques et Biochimiques. Grâce aux connaissances déjà acquises, elle a pu intégrer directement la deuxième année ! Cette orientation lui a permis d’apprendre de nouvelles notions mais surtout de bénéficier d’un second stage, une expérience non négligeable. 

Clothilde : “L’année du Bac, je ne savais pas trop vers quoi me diriger. Ayant toujours voulu être vétérinaire mais réalisant que le parcours pour y parvenir ne me correspondait pas, je me suis redirigée vers un sujet qui me tenait à coeur : l’environnement. J’ai donc effectué un DUT Génie Biologique option Environnement à Thionville (57), en cursus classique. J’ai découvert à cette occasion le vrai laboratoire, les TPs et je me suis rendue compte que c’était vraiment ce qui me plaisait. En deuxième année, il a fallu trouver un stage (l’IUT ne nous aidait pas du tout à en trouver) et ça a été vraiment difficile. En effet, en 2012, les préoccupations environnementales étaient vues comme un domaine d’avenir mais les opportunités n’étaient pas vraiment nombreuses. Après avoir fait ce stage, je me suis décidée à continuer mes études. Je voulais tout d’abord m’inscrire en Licence Professionnelle tournée vers le médical mais on m’a vite dit que la passerelle n’était pas possible avec l’option Environnement que j’avais choisi. Donc j’ai tenté l’inscription en 2ème année d’ABB et j’ai été prise comme Année Spéciale (AS). Comme la première année entre les 2 options est relativement similaire, je n’avais pas trop de retard/lacune à part en pharmacologie et manipulation de nos amis les ratous. A la fin de cette année, j’ai fait mon stage au CHU Gabriel Montpied en Pharmacologie donc cette fois-ci dans le médical ce qui m’a permis de découvrir un autre univers. Par la suite j’ai eu l’opportunité de faire plusieurs CDD à l’INRA de Theix pour travailler sur les bovins. Clairement, mon double DUT a été un gros avantage car j’avais à la fois la partie connaissance sur l’Environnement mais aussi la partie technique approfondie avec ABB. Cette double casquette a également penché en ma faveur pour mon embauche en 2014 chez CARBIOS (société dans laquelle je travaille toujours actuellement). Mes autres collègues ont tous une licence professionnelle, je suis donc la seule avec un Bac+2, mais le fait d’avoir fait deux DUT compense, je pense, cette différence. Je ne vois pas d’inconvénient à avoir fait ce double diplôme car ce sont des connaissances et compétences en plus acquises en un temps restreint. Si vous voulez élargir votre domaine de savoir-faire n’hésitez pas à vous diriger vers une autre option dans le Génie Biologique (Environnement, Diététique, Bio-Informatique, Agronomie, Industries Agroalimentaires et Biologiques).”

2. Effectuer une Licence Professionnelle

Ce choix te permet d’acquérir des compétences et une expérience supplémentaires après ton DUT, sans pour autant te lancer dans des études longues. Un grand nombre de licences s’ouvre à toi : dans le secteur biomédicale comme a choisi de le faire Dominique ou encore dans le domaine de la recherche, comme a préféré Marie, secrétaire de l’association. Tu peux même changer de spécialité et partir dans la Chimie comme l’a décidé Jean-Pierre. 

Si tu le souhaites, tu peux la réaliser en alternance, ce qui te permet de comptabiliser une expérience longue au cours de laquelle tu es réellement intégré à une structure. Cela demande un certain investissement personnel et généralement une charge de travail conséquente quand tu es en période “école”, mais en contre-partie tu es payé toute l’année. Il ne faut pas hésiter à être mobile car c’est ce qui te permettra d’avoir un contrat dans une société ou un laboratoire qui pourrait te garder par la suite ou bien t’ouvrir des portes dans d’autres structures intéressantes. 

Dominique : “Le désir de devenir technicienne de laboratoire m’est venue assez tôt, cependant je ne me sentais pas totalement prête pour travailler dès la fin du DUT. J’ai donc complété ma formation avec la LP Techniques Diagnostiques spécialisées en Biologie Médicale (aujourd’hui Biologie Analytique et Expérimentale). J’ai apprécié le petit effectif de la promo, les cours donnés par des professionnels et par les enseignants-chercheurs ainsi que les TP directement réalisés dans les laboratoires des enseignants (EFS, Centre Jean Perrin, CHU Estaing et Gabriel-Montpied…). Par la suite, j’ai fait un stage de 6 mois dans une équipe de recherche au Centre Léon Bérard à Lyon, je n’ai pas vraiment suivi la voie “classique” avec ce stage qui n’était pas en lien avec le Diagnostic. Mais j’ai passé 6 mois à travailler sur un sujet passionnant et lorsque la fin du stage est arrivée j’avais déjà une promesse d’embauche dans une équipe de la plateforme de biologie moléculaire. Au final, la LP m’a permis de prendre un peu plus confiance en moi et a été un très bon tremplin vers la vie active.”

Jean-Pierre : “Pour ma part la licence professionnelle m’a permis de coupler deux domaines qui m’attirait ! En effet, au cours de mon DUT ABB je sentais que la biologie et la microbiologie m’intéressait mais il me manquait quelque chose ; ce quelque chose c’était … de la chimie !! Fort de cette envie d’être à l’interface entre biologie et chimie j’ai été voir les portes ouvertes d’une licence professionnelle de chimie appliquée à l’environnement (LP CAE). C’est ainsi qu’après avoir réussi l’entretien de sélection, en montrant notamment l’utilité d'agrémenter mon cursus biologique par de la chimie, que j’ai pu réalisé un an de licence professionnelle. Cette année m’a permis d’avoir ce regard moins porté sur le “vivant” qu’ont les chimistes et d’avoir la possibilité de découvrir de nombreuses analyses que je n’avais jamais vu pour caractériser des échantillons ! Enfin, si je n’avais qu’un message à vous faire passer, ce serait surement celui-ci : “À l’heure actuelle les passerelles entre différentes formations n’ont jamais été aussi nombreuses, n’hésitez pas à tenter des choses ! Profitez des portes ouvertes des formations pour visiter, parler, questionner les personnes s’y trouvant ! Enfin dites-vous bien que si le chemin qui vous semble le plus intéressant pour arriver là où vous pensez être le mieux n’existe pas, ne serait-il pas judicieux de le créer ?””

3. Te lancer en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles

Tu peux envisager de te diriger vers une classe Prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur). Cette orientation peut te permettre, à la suite d’un concours, d’intégrer une école d’ingénieur ou bien une école vétérinaire. Cependant, il est nécessaire de ne pas négliger ton dossier scolaire pour intégrer ce parcours assez sélectif. 

La sélection dans cette voie nécessite d’être dans le premier tiers du classement mais tu peux l’envisager si tu es réellement motivé en te rendant aux Journées Portes Ouvertes et en montrtant ton implication auprès des professeurs. 

Une fois en prépa il s’agit d’un marathon d’une année qui te permettra d’apprendre la rigueur et d’être prêt pour intégrer une grande école. 

Lauranne : “Suite à l’obtention de mon DUT, j’ai basculé en classe prépa ATS qui donne accès aux concours vétérinaires et ingénieurs agronomes. La prépa ATS se déroule en une année. C’est, certes, une année assez difficile en terme de boulot avec du stress, de la pression, de la fatigue mais la richesse de l’apprentissage tant au niveau intellectuel qu’au niveau du développement de soi, rend cette année très enrichissante et bien surmontable.” 

4. Aller dans une Licence Générale

Comme la moitié des étudiants, tu souhaites poursuivre dans des études longues, tu peux donc t’orienter dans cette voie qui te permettra de poursuivre en Master. Il y a plusieurs parcours possibles en faculté de biologie ou de médecine/pharmaceutique. En fonction de ton niveau et de la formation choisie, tu pourras intégrer la Licence en 2ème ou 3ème année. Il est préférable de choisir la licence en adéquation avec la thématique et la ville du Master qui t’intéresse derrière. Tu dois prendre en compte la continuité dans les matières étudiées ainsi que les critères de sélection. 

Océane :  “La licence est loin de l'enseignement de l'IUT en plusieurs points. Tout d'abord l'élève doit être capable de gérer son travail seul et garder un rythme régulier qui lui permettra de réussir ses examens. Cependant cela laisse également libre à l'élève de s'organiser comme bon lui semble. Les enseignants ne sont pas aussi proches des élèves qu'à l'IUT c'est pourquoi, pour moi, il est important de montrer que l'on est là et que nous ne sommes pas qu'un élève parmis tant d'autres. Il faut montrer notre intérêt et notre motivation car certains Masters peuvent vous demander une lettre de recommandation de vos responsables de Licence pour la candidature, par exemple. Les enseignements sont quant-à eux plus spécifiques au parcours que l'on choisit. Il faut donc bien choisir sa licence en fonction du master que l'on vise car la licence n'est qu'une passerelle pour atteindre le master que l'on souhaite.”

5. Entrer dans un Master

C’est fréquemment le choix réalisé après avoir effectué une licence générale et qui permet d’obtenir un Bac+5. Ce choix doit être longuement réfléchis car il est déterminant pour ta vie professionnelle future. Si tu t’orientes vers un master spécialisé dans une thématique précise, soit bien sûr de ton choix. Le mieux étant d’avoir déjà eu au moins un contact avec un professionnel du secteur voir une expérience (stage).

La barrière Master professionnalisant / générale n’existe plus depuis quelque années. Néanmoins renseigne toi bien sur le Master que tu demandes car certains vont quand même plus permettre de t’intégrer dans la vie professionnelle (via des alternances par exemple), là où d’autres sont plus spécifiques de la recherche et ont pour but de continuer en doctorat derrière. 

Héloïse : “J’ai fait le bon choix, je pense, en intégrant à la sortie de mon DUT, une licence qui prépare au Master que je voulais intégrer par la suite. La sélection se fait maintenant à l’entrée en Master, ce qui fait que dès le Master 1 on se retrouve avec un effectif de promo beaucoup plus petit, les enseignants ont donc plus le temps d’être à l’écoute des questions, j’ai un peu retrouver le cadre de l’IUT. Dans le Master Biologie-Santé de Clermont-Ferrand (plutôt orienté recherche), j’ai pu réaliser deux stages : un en première année de 2 mois (favoriser l’étranger à ce moment-là) et un de 6 mois en deuxième année.” 

Rodolphe, trésorier de l'association : “Le Master Diagnostic Biomédical de Clermont-Ferrand vise à former des professionnels dans le domaine de l’ingénierie en bioanalyse ou en recherche & développement, des managers d’équipe technique en biologie médical, des responsables qualité ou aux métiers de la recherche clinique (attaché de recherche clinique et/ou chef de projet). Le point fort de la formation est l’enseignement de nombreuses UE par des professionnels qui sont tous les jours sur le terrain et qui peuvent ainsi transmettre leur expérience. Ils sont également au courant des besoins dans leurs domaines d’activité respectifs. Il m’a permis d’acquérir de solides connaissances en terme de pathologie, d’oncologie et d’un point de vu réglementaire ce qui m’a bien aidé par la suite sur le terrain en recherche clinique. D’un point de vue pratique, dans mon domaine d’activité, l’expérience acquise sur le terrain pendant les 6 mois de stage de M2 m’a beaucoup servi.”

Florelle : “Initialement, j’avais comme objectif de devenir professeur des écoles. Je suis d’abord passée par l’IUT pour m’assurer un diplôme et j’ai ensuite rejoint la L3 en Biologie avec le parcours Pluridisciplinaire. Cependant, le DUT m’a fait adorer la biologie, et particulièrement la microbiologie, et je me suis donc retrouvée à douter de mon objectif professionnel au moment de rentrer en Master. Après m’être assurée auprès de la directrice du Master Microbiologie : Génome, Écologie et Biotechnologie, que ma Licence Pluridisciplinaire n’était pas un frein à l’intégration de cette formation, j’ai foncé ! Vous allez me dire « oui mais pourquoi ne pas t’être arrêté après la L3 et bosser avec ton DUT dans un poste en Microbiologie ? ». La réponse est que je souhaitais travailler sur des projets de recherche avec des missions de niveau ingénieur. Ces deux années de Master se sont très bien passée pour moi. Le combiné DUT et Master est l’alliance parfaite pour avoir les outils indispensables afin d’accomplir les missions d’ingénieur d’études ou chef de projet dans le domaine de la recherche scientifique.”

6. Intégrer une École d'Ingénieur 

Cursus possible après la classe prépa ATS ou directement après le DUT, cette option te permet d’acquérir des compétences pratiques et managériales afin de devenir responsable d’une équipe et de projets, en 3 ans. Une fois en école d’ingénieur le parcours est à peu près le même dans toutes les écoles : un an et demi de tronc commun sur la thématique de l’école, Agroalimentaire ou Agronomie par exemple, suivi d’un an et demi de spécialisation. 

Cette formation inclue généralement trois stages : 

-Un premier en 1ère année d’un mois appelé le stage opérateur, pour découvrir la base du métier. 

-Un second en 2ème année pour donner une première orientation à ta carrière plutôt en laboratoire ou en management. 

-Un dernier qui occupe les 6 derniers mois et qui s’effectue en entreprise. Il va notamment marquer ta spécialité, plutôt R&D, Qualité ou Production.

Au cours de ton parcours, il faudra, en plus de valider les cours, valider un TOEIC (niveau d’anglais) avec un score supérieur à 850 et une mobilité à l’étranger supérieure à 6 semaines (à effectuer en stage ou en semestre Erasmus). Concernant les débouchés ils sont multiples et tu peux évoluer rapidement au bout d’un ou deux an(s) d’expérience vers des postes à responsabilités : gestion de budget, d’équipe…

Lauranne : “Suite à mon année d’ATS, j’ai réussi à intégrer l’école d’ingénieur AgroParisTech, et j’y passe sûrement les meilleures années de ma vie! L’avantage de ce type d’école c’est qu’on peut vraiment tout faire en terme de métier, l’offre est très large. Les écoles d’ingénieur donnent l’opportunité de pouvoir s’investir dans des projets/causes/associations qui nous tiennent à coeur, de pouvoir partir à l’étranger, d’effectuer de nombreux stages permettant d’acquérir des expériences professionnelles. L’ambiance étudiante est incroyable, très vivante, chose qu’on ne retrouve pas forcément partout. C’est une expérience à vivre, donc si tu te sens capable de poursuivre tes études sans idée précise de métier, je recommande les écoles d’ingé! A noter: il est possible de rentrer en école d’ingé sans passer par la classe prépa ATS via le concours C2.”

7. Accéder à une École Vétérinaire

Le cursus français se déroule en 5 ans et exige de passer l’un des concours d’entrée possibles : 

-Concours A, après une classe prépa BCPST 

-Concours B, après la Fac

-Concours C, après un DUT biologique/agronomique ou un BTS 

La première et la deuxième année d’étude sont davantage des années théoriques avec l’apprentissage des bases puis des situations pathologiques en santé animale. 

Lors de la troisième année commence l’intégration en clinique, qui consiste à alterner une semaine de Cours/TD/TP avec une semaine en clinique dans les différentes filières et services suivants : équine, pathologie des ruminants, neurologie des animaux de compagnie etc… Lors des trois premières années, les examens se présentent sous la forme de partiels, comme à l’IUT. Les matières fonctionnent également de la même manière : il existe plusieurs Unités d’Enseignement (UE) constituées de différents modules évalués. Les UE sont assez variées allant de la biochimie à l’étude des appareils digestifs, urinaire, respiratoire, cardiovasculaire… Mais aussi les biostatistiques, la qualité des aliments, la nutrition, le bien être animal, élevage des ruminants ou des animaux de compagnie… Les TP sont moins fréquents qu’à l’IUT mais quelques dissections sont réalisées (appareil respiratoire, cardiovasculaire, système digestif, membres …) et le comportement avec les différents animaux présents sur l’école est enseigné (chiens, ruminants, chevaux…). 

A partir de la quatrième année, il n’y a plus de partiels. Il y a différentes rotations de clinique et il faut se familiariser avec les gestes techniques, assurer l’accueil des clients et les pré-consultations, effectuer des gardes les nuits et les weekends ainsi que rédiger les comptes-rendus. 

La 5ème année est encore en clinique mais orientée vers une filière donnée : canine (chien, chat), équine, rurale. A la fin de ce cursus de base, il est possible d’être sélectionné pour entrer en internat et continuer à acquérir de l’expérience à l’école avant de rentrer sur le monde du travail. 

Amandine : “Après mon DUT, j’ai été en Licence 3 Biologie Cellulaire et Physiologie à Clermont, où j’ai présenté en parallèle le concours B. Pour cela, j’ai appris à travailler sans un suivi scolaire, mais malheureusement j’ai échoué à ce concours. Je me suis donc inscrite en Belgique où j’ai été tirée au sort pour intégrer la faculté de médecine vétérinaire à Liège.  À la suite, j’ai passé et obtenu le concours vétérinaire en Belgique où je suis actuellement en deuxième année”. 

Anaëlle : “Actuellement, je suis 3ème année à l’Ecole Vétérinaire de Lyon (VetagroSup), mais le parcours a été long avant d’y parvenir. En effet, à l’issue d’un bac S il existe plusieurs voies pour entrer en école via différents concours.  J’ai tout d’abord fait un an de BCPST à Champollion, à Grenoble ; mais comme je n’étais pas bien classée parmi mes collègues, je n’ai donc pas fait la deuxième année et suis partie à Clermont Ferrand pour réaliser le DUT Génie Biologique, option Analyses Biologiques et Biochimiques. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai été accepté dans une classe préparatoire au concours C appelé Prépa ATS. Après un an de cette prépa, j’ai passé le concours et l’ai réussi, après quoi j’ai été acceptée à l’Ecole Vétérinaire de Lyon. J’ai mis du temps à rentrer à l’école mais je ne regrette absolument pas d’avoir gardé ma détermination car je m’épanouis complètement tant dans mes études que dans ma vie étudiante. Les cours sont de qualité et la formation est riche et passionnante. Bien sûr il faut avoir conscience de la difficulté des études car la dose de travail est conséquente. Mais la partie la plus dure et la plus sélective reste la préparation du concours. Les candidats étant très nombreux, la sélection est rude et ce sont des années éprouvantes. Mais le jeu en vaut la chandelle.” 

8. Décider de partir pour une Thèse

Cette option est possible après un Bac+5, généralement un Master, et dure a minima 3 ans. Pour cela, il est nécessaire de trouver une structure d’accueil ainsi qu’un financement associé. Pendant 3 ans, tu travailles de manière indépendante sur un sujet (même si tu es encadré par un ou plusieurs directeur(s) de thèse), en alliant expériences en laboratoire et recherches bibliographiques. À la fin de ces trois années, tu présentes ton oral de thèse pour décrocher ton doctorat. Par la suite, la plupart réalise des “post-docs”, ce sont des contrats à durée déterminée dans des laboratoires de recherches, qui sont souvent réalisés à l’étranger.

Le principal financement publique d’une thèse provient de ce qu’on appelle les “écoles doctorales”. Pour être éligible à ces bourses distribuées par l’établissement public d’enseignement supérieur et de la recherche, il faut répondre à un certain nombre de critères qui sont, pour la plupart des écoles doctorales :

-Une moyenne générale supérieure à 12/20.

-Un classement parmis la première moitié supérieure de ton Master.

Une fois ton dossier accepté, tu devras passer un oral devant un jury composé de professionnels de la recherche dans des domaines très variés.

Il y a bien sûr d’autres financements publiques pouvant être proposés par des organismes de recherche comme la Ligue contre le Cancer, l’Agence Nationale de la Recherche ou autres … Il existe également des financements privés par des dispositifs CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la REcherche) notamment.

Antoine : “Suite à l’obtention de mon DUT en 2015, j’ai décidé de poursuivre mes études en Licence puis en Master Diagnostic Biomédical. J’ai réalisé ma deuxième année d’étude en alternance (contrat professionnel) dans la société de biotechnologie BIOPASS. Cette expérience m’a été énormément enrichissante, me permettant de poursuivre mes études tout en acquérant de l’expérience au niveau professionnel et en m’impliquant de manière approfondie dans des travaux de Recherche et Développement. J’ai d’ailleurs poursuivi ces travaux en doctorat au sein de l’équipe de Recherche INSERM / Université Clermont Auvergne 1240 IMoST, groupe Résistance, partenaire de la société dans laquelle j’ai effectué cette alternance. Je suis aujourd’hui en dernière année de thèse et mes travaux sont focalisés sur des projets de Recherche Finalisée, c’est-à-dire avec un transfert direct du monde universitaire vers l’industrie et la commercialisation. C’est un excellent moyen de valoriser ses travaux de Recherche et qui ouvre des perspectives pour de possibles carrières dans le privé. En plus, des missions d’enseignement peuvent également nous être attribuées lors d’une thèse, c’est par exemple mon cas. Je trouve que c’est une bonne opportunité pour les personnes hésitant à se lancer dans la pédagogie et qui permet de développer de nombreuses qualités d’encadrement, de communication ainsi qu’un certain sens des responsabilités.”

9. Changer de voies ...

À la sortie de votre IUT, vous avez un ensemble de portes qui s’ouvrent à vous. Tout ce choix peut faire peur mais comme vous l’a si bien expliqué Jean-Pierre il n’a jamais était aussi facile de changer de voies, alors n'ayez pas peur de vous lancer. Plusieurs de nos anciens sont déjà passer par là, comme Clothilde et Florelle, qui ont changé d’objectifs au cours de leurs cursus, alors n’hésites pas à venir nous trouver si tu as besoin.

Tu pourras retrouver l’ensemble des anciens cités ou aillant aider à la réalisation de cet article sur notre plateforme Datalumni ou sur nos autres réseaux (Linkedin et Facebook) :

Clothilde Simon, Promo 2012

Dominique Cogné, Promo 2013

Jean-Pierre Talon, Promo 2018 

Lauranne Bousson, Promo 2017

Océane Bouvet, Promo 2017

Rodolphe Hilaire, Promo 2012

Florelle Deboudard, Promo 2013

Amandine Caubel, Promo 2017

Anaelle Maire, Promo 2017

Antoine Goisnard, Promo 2015

Estelle Bigot, Promo 2017

Guillaume Salomé, Promo 2012

Rédigé par Héloïse Chat & Marie Depresle, Promo 2017