S'inspirer d'un jeu d'enfant pour décrire la propagation d'une pandémie

S'inspirer d'un jeu d'enfant pour décrire la propagation d'une pandémie

Bonjour à tous,

Mon article va paraître sûrement en décalé de la crise puisque j'ai eu l'idée en Jour 2 du confinement. L'idée initiale est de faire un lien entre les jeux des enfants et la capacité d'une épidémie à se répandre.

J'interrogerai aussi le lien entre la créativité et l'enfance, même si cela apparaît comme évident dans les méthodes de créativité moderne comme le design thinking.

Pour expliquer l'idée qui m'a conduit à écrire cet article, je me suis rappelé d'un jeu quand j'allais en primaire et qui s'appelait l'épervier. Dernière précision, même si je suis issu d'une formation de biologiste, je ne suis en aucun cas épidémiologiste, voyez donc cet article comme une tentative de vulgarisation scientifique.

Au début du jeu, toute la classe se mettait d'un coté du terrain de jeu, sauf un qui se trouvait au milieu et qui jouait le rôle de l'épervier. Les joueurs devaient alors courir de l'autre coté du terrain sans que l'épervier ne les attrape.

L'épervier faisait au début une victime, qui devenait à son tour épervier et chasser les joueurs. Aussi, si les prédateurs étaient bons, ils pouvaient doubler leur population à chaque passage des joueurs. D'abord seul, ils étaient ensuite deux, puis quatre puis huit etc.

Aussi pour une classe de 25 élèves (oui l'école c'était il y a quelques années pour moi) il fallait plus de 5 passages pour que l'ensemble de la classe soit attrapée par l'épervier. Le jeu se terminait une fois que toute la classe avait été attrapée.

 

Imaginons maintenant l'élève qui joue le premier épervier soit doté d'un super pouvoir : il possède des bras extensibles, ou il court 10 fois plus vite que la normale (bref choisissez votre super héros préféré) et que cet élève puisse attraper au premier tour non pas 1 mais 3 autres élèves qui le rejoindraient dans la chasse.

Je pense qu'à ce stade vous avez compris le rapprochement avec le Covid-19. Aussi au premier tour on passerait d'une personne contaminée à 4 puis au second tour de 4 élèves contaminés à 16 etc. En les contaminant, on assisterait alors à une réaction en chaîne et ainsi en moins de 5 tours, l'ensemble de la population se retrouverait infectée par l'épervier.

Voici donc un moyen pour expliquer aux enfants (voire aux plus âgés) la vitesse de propagation d'une épidémie selon la variation du facteur de virulence. J'ai vu de nombreuses infographies ces derniers jours qui explique tout aussi bien le phénomène et je suis très content de voir autant de différents moyens de communication et de vulgarisation émerger.

 

A l'issue de cet article j'aimerai donc vous faire passer 2 idées.

La première est évidemment celle qui a été martelé dernièrement dans tous les médias et réseaux sociaux : Stay home ! Vous avez vu à travers l'exemple du jeu de l'épervier que la population pourrait être beaucoup plus rapidement contaminée dans le cas d'un facteur de virulence élevée. Aussi, le confinement et la limitation des interactions sociales sont la meilleure défense pour enrayer l'épidémie.

Si l'on vous propose un jeu que vous n'aimez pas et où vous êtes sur de perdre la meilleure stratégie est donc de refusez de jouer.

Ensuite, pour finir sur une note plus positive. Je sais que mon raisonnement de comparer le jeu de l'épervier à un modèle pandémique présente de nombreux biais et raccourcis scientifiques. Cependant, voir comment les enfants jouent et retrouver ainsi les mécanismes de créativité façon design thinking me semble aujourd'hui la meilleure façon de trouver l'inspiration et d'innover. Vivement la fin du confinement pour tester ces concepts et jouer ensemble.

 

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